Calendrier des événements - Opéra de Lille

À l’Opéra de Lille, on a vu Alexandre Duhamel en Golaud dans Pelléas et Mélisande. Aux côtés du pianiste Alphonse Cemin, il prête cette fois sa puissance à l’ingénieux hidalgo Don Quichotte et à son fidèle valet Sancho Panza. Hors format et hors norme, uniques et fondateurs, tour à tour truculents et tragiques, les personnages de Cervantès étaient presque taillés pour l’opéra et la mélodie. D’Ibert à Ravel, de Massenet à Brel, un récital en forme d’épopée musicale, où les syncopes d’une chanson à boire ourlée par Paul Morand se teintent d’une vibration ibérique, et où s’affirme la disparition à jamais différée de la légende – comme le rappelle le gentilhomme de La Manche : « Si tous les livres m’ont tué, il suffit d’un pour que je vive… »

Alexandre Duhamel baryton-basse
Alphonse Cemin piano

Airs et mélodies de Jacques Ibert, Jules Massenet, Maurice Ravel
Chansons de Jacques Brel

En partenariat avec Le Balcon

DURÉE : 1h

Atine, en persan, signifie « réunies » mais aussi « inédit ». Deux mots qui qualifient à merveille la rencontre de cinq musiciennes issues de différents horizons, qui apportent chacune leur singularité à la musique savante et populaire persane. Une diversité qui leur a permis d’élaborer un répertoire où les chansons iraniennes réarrangées rencontrent la tradition arabe et le flamenco, où le jazz côtoie le baroque, où les percussions et le qanun s’acoquinent avec la viole de gambe… Un mélange savamment dosé, qui conserve intacte l’essence de la tradition, « ni occidentalisation, ni réactualisation, ni subversion », mais une façon, moderne, engagée, de faire vivre la musique persane.

ATINE
Aïda Nosrat voix
Sogol Mirzaei tar
Christine Zayed qanun
Marie-Suzanne de Loye viole de gambe
Saghar Khadem percussions

DURÉE : 1h

Sortir l’art lyrique de ses habitudes, de ses ornières, l’ouvrir à la diversité et faire entendre des interprètes qui portent des énergies nouvelles… C’est la volonté éclairée d’Africa Lyric’s Opera, une initiative lancée en 2007 par l’organisation de solidarité internationale Women of Africa, qui repère, soutient et accompagne les jeunes talents lyriques d’origine africaine et afrodescendants. Lauréats tout juste couronnés de ce concours international, les jeunes interprètes y donneront toute leur énergie, dans un programme qui fait honneur aux beautés du répertoire de l’opéra, et les métisse çà et là de gospel, de musique américaine et de quelques surprises…

LAURÉATS DU CONCOURS INTERNATIONAL
DES GRANDES VOIX LYRIQUES D’AFRIQUE 2024
Yolisa Ngwexana 1er Prix et Prix du public (soprano)
Milan McCray 2e Prix (soprano)
Kofi Taylor-Hayford 3e Prix (basse)
Thomas Tacquet piano

Airs et duos d’opéras, chants traditionnels

DURÉE : 1h

Esprits complices, association d’idées, harmonie… Entre le Royaume-Uni, la France et les États-Unis, trois compositrices des XXe et XXIe siècles se répondent et dessinent une filiation inédite. À la jonction des écritures européennes et d’un « son américain », l’Atlantique, Caroline Shaw se plonge dans ses souvenirs musicaux pour « un voyage sur des chemins familiers qui promet toujours plus de découvertes ». Joséphine Stephenson, enfin, fait revivre l’esprit de deux poétesses franco-britanniques. Un concert d’histoires et d’humanité partagées, mené par Fiona McGown et le collectif I Giardini, virtuose averti de ces répertoires et dédicataire de deux de ces œuvres.

Fiona McGown mezzo-soprano

I GIARDINI
Hugo Meder, Shuichi Okada violons
Léa Hennino alto
Pauline Buet violoncelle
David Violi piano

Pièces instrumentales et mélodies d’Amy Beach,
Caroline Shaw et Joséphine Stephenson

Dans le cadre de la 2e Biennale Là-Haut

DURÉE : 1h

En écho au ballet Roméo et Juliette qui sera donné en Grande salle en cette fin de saison, les chambristes accomplis que sont le violoniste Wibert Aerts et le pianiste Jean-Michel Dayez proposent de découvrir un Prokofiev intimiste, dont les élans et les audaces s’associent à ceux de son contemporain Ravel. Deux sonates qui réussissent le pari d’habiter des formes anciennes avec un langage original et pleinement inscrit dans son époque. Le Français intègre avec bonheur des éléments de jazz et de blues à la forme classique, ou explore la virtuosité du violon dans son vertigineux Tzigane. Une dizaine d’années plus tard, le Russe déploie toute l’étendue de sa puissance expressive pour faire entendre les spasmes de la Seconde Guerre mondiale, « comme le vent soufflant dans un cimetière »…

Wibert Aerts violon
Jean-Michel Dayez piano
Sonates de Sergueï Prokofiev et Maurice Ravel

DURÉE : 1h